samedi 1 janvier 2011


Une autre face du théâtre.
L'inattendu spectacle clownesque de
Slava Polunin !

Vous êtes déjà allé au théâtre, n'est ce pas ? Dans ce cas, vous êtes sûrement habitué à une forme de théâtre classique, avec un scénario, une intrigue, des rebondissements, des personnages, bref une histoire. Mais le sublime Salva Snowshow créé par le clown russe Slava Polunin est différent de tous ce que l'on pourrait imaginer. C'est un opéra haut en couleur, un enchaînement de numéro sans queue ni tête dans une pure poésie. Changez d'univers, laissez vous transportez par ce spectacle unique mais surtout, tout à fait inattendu.
D'abord il y a la musique, qui tient une place très importante dans le spectacle. Elle pose le contexte de la scène, selon si elle sera comique, triste ou effrayante. Mais la musique envoûte aussi et transporte le spectateur, le faisant vibrer du fond de son siège. On entend une musique classique avec de beaux sons d'accordéon, suivie d'une plus entraînante et moderne. Sachant que le slava snowshow tourne dans le monde entier et qu'il ne possède aucun dialogue (du moins aucun langage compréhensible), la musique sert aussi à traverser les barrières de la langue, elle apporte un contexte à un numéro. C'est un des rares spectacles de théâtre où la musique a une aussi grande place, ce qui le fait sortir de l'ordinaire.
Mais le dépaysement vient aussi des décors et accessoires utilisés. Ils sont dignes du cirque, ou d'un monde parallèle, ou des deux. Des ballons multicolores, des confettis, de la fausse toile d'araignée, une sorte de bateau à voile, un gros téléphone rouge en mousse... Leur utilisation décalée par les clowns dans ce monde magique apporte un vrai plaisir totalement nouveau et original ! Eux aussi comme la musique, donnent le ton de la scène. Les décors prennent des couleurs chaudes ou se changent en mur de glace. C'est tellement magique et novateur !
Ensuite il y a la relation particulière entre les acteurs et le public. Pas très original me direz vous, on a déjà vu plus d'une fois des personnages faire des clins d'œil complices au public, ou faire des a partés. Mais là c'est tout à fait différent, complètement surprenant ! Les clowns assiègent le public, ils le kidnappent, l'aspergent d'eau ou de confettis, ils escaladent les sièges, écrasants les têtes sans se poser de questions ! Cela dit, la salle des Célestins - et c'est mon seul point négatif - n'était pas du tout adaptée à ce genre de participation. Les balcons et le poulailler ne pouvait pas du tout participer à ces interactions, et ne recevaient que quelques confettis. Dommage, mais ceux dans l'orchestre ont eux bien profité.
Enfin, le dernier élément qui provoque l'inattendu, ce sont les personnages. A t-on déjà vu des clowns avec de si larges chapeaux ? Certes les clowns respectaient tout de même des codes classiques; les énormes chaussures, le maquillage. Mais ils avaient dans leurs déguisements un petit quelque chose en plus, et les chapeaux des clowns ci dessous en sont un bon exemple.


Et soudain, on s'envole, on quitte la salle de théâtre. On part loin, loin, dans l'univers de Slava Polunin.

Mélie

1 commentaire:

01. 16. 17. 62. 63.