Le théâtre existe depuis l’antiquité, et au fil du temps
des mythes, des traditions et des superstitions se sont développés.
Une des plus connues des superstitions est qu’il ne faut
pas porter de vert au théâtre. En effet, jadis les costumes verts étaient
colorés avec une teinture contenant du plomb. Ainsi, à long terme, le plomb
pénétrait dans l’organisme, et provoquait une maladie mortelle, le saturnisme.
Les acteurs qui portaient du vert étaient donc maudits.
Autrefois les marins venaient parfois
au théâtre pour aider en coulisses (puisqu’ils s’y connaissaient en
machineries). Il était donc interdit de siffler sur un plateau, car les
sifflements pouvaient intervertir avec les sifflements que faisaient les marins
pour communiquer. Les sifflements pouvaient également faire penser à une fuite
de gaz (l’éclairage étant au gaz au XIXème siècle).
Le
mot « corde » est à bannir de son vocabulaire au théâtre ! En
effet, la corde renvoie à l’idée du pendu, et donc de mort. Cette superstition
vient elle aussi des marins. Le mot "corde" est donc remplacé par le
mot "guinde" , même de nos jours. Celui qui prononce le mot maudit
doit payer une amende qui consiste à payer une tournée de vin blanc pour tout
le monde !
Il est de coutume de dire « merde » au lieu de
« bonne chance » au théâtre. Jadis, les spectateurs venaient au
théâtre en calèches tirées par des chevaux. S’il y avait beaucoup de calèches,
cela signifiait beaucoup de succès pour la pièce. Et plus il y avait de calèches,
plus il y avait de merde dans les rues… « Souhaiter beaucoup de
merde » à quelqu’un est donc une manière de lui souhaiter du succès. Et
lorsque quelqu’un nous a dit « merde », on répond « je
prends » au lieu de « merci ».
Et enfin la dernière superstitions que nous avons apprise
est qu'il ne faut pas acheter de bouquet d'œillets à une artiste. En effet,
traditionnellement le metteur en scène offrait un bouquet de roses à sa
comédienne préférée, et un bouquet d'œillets
à celle qu'il ne voulait pas garder. De plus il n'est pas bon d'offrir des
œillets à une danseuse lors d'une première, car le bouquet ressemble à un tutu
de danse à l'envers, ce qui porte malheur.
Sur la scène de la salle Roger Planchon, nous avons pu voir
ce que l'on appelle un servante : c'est une lampe, et traditionnellement c'est
la seule lampe qui reste allumée lorsque le théâtre n'est pas en activité. Elle
a aussi un côté plus pratique : elle est en général placée à un endroit du
plateau où le sol est ouvert sur les dessous de scène, afin que les artistes
sur scène s'en rappellent et ne tombent pas.
By Marie & Aurélia