jeudi 7 février 2013

Camille présente Levin

L'œuvre dramatique de Levin se compose de 52 pièces. 32 d’entre elles seront montées de son vivant. Ce sont des cabarets satiriques, des comédies et des tragédies, qu’il dirige souvent lui-même. Un fil conducteur impertinent relie chacune de ces formes théâtrales qu’il traite toujours de façon atypique, en fonction des thèmes et des personnages. Une vingtaine de ses pièces et de nombreux sketches sont traduits en français par Laurence Sendrowicz et Jacqueline Carnaud et publiés aux éditions Théâtrales.
Il s’agit de violentes satires politiques du début de sa carrière. Elles constituent une résistance frontale de Levin contre la réalité politique qui prévaut en Israël au moment de leur création. Ces satires de cabaret sont composées d’une série de sketches entrecoupés de chansons.
Pièces centrées sur des individus, des familles, des amis ou des voisins qui sont représentatifs d’un microcosme de la société israélienne. L’espace dramatique de ces pièces se limite à la maison ou, tout au plus, au quartier. La ville et le pays sont en dehors du champ. Dans ce groupe des comédies, Nurit Yaari identifie trois sous-catégories : les amours et le mariage, la famille et le voisinage.
Cette partie philosophique et mythique de l’œuvre de Levin basée sur des mythes anciens et des textes bibliques. Ces pièces ont un caractère très différent en termes d’intrigue et de structure. Mais comme leurs titres « Agonies et humiliations endurées par les gens » et « Futilité de la souffrance humaine » le laissent entrevoir, elles tournent toutes autour du thème récurrent de la dégradation et de la mort.
Résident du théâtre municipal Caméri à Tel-Aviv pendant de nombreuses années, Levin crée aussi de nombreuses pièces au théâtre Habima, le Théâtre National d'Israël. Il reçoit de nombreuses récompenses en Israël et à l'étranger (dont le festival d'Édimbourg) et ses pièces sont mises en scène dans de nombreux festivals autour du monde. Les pièces de Levin traitent de la tristesse de la vie et de le bassesse de l'humanité. Il a été comparé à Jonathan Swift pour cet aspect de son œuvre. Levin dénonce la bassesse humaine de façon tranchante. Qu’il soit oppresseur ou opprimé, aucun personnage n'est épargné. Dans sa vision du monde, le bonheur est absurde. Pour lui, la nature humaine est exclusivement déterminée par ses besoins physiologiques, sans autre perspective. Quelle que soit la forme théâtrale, Levin met crûment son public face à ce qu’il considère comme étant l'absurdité essentielle de l'existence humaine.

-Camille

1 commentaire:

01. 16. 17. 62. 63.