L'œuvre dramatique de Levin se compose de 52 pièces. 32 d’entre elles seront montées de son vivant. Ce sont des
cabarets satiriques, des
comédies et des
tragédies,
qu’il dirige souvent lui-même. Un fil conducteur impertinent relie
chacune de ces formes théâtrales qu’il traite toujours de façon
atypique, en fonction des thèmes et des personnages. Une vingtaine de
ses pièces et de nombreux sketches sont traduits en français par
Laurence Sendrowicz et Jacqueline Carnaud et publiés aux éditions
Théâtrales.
Il s’agit de violentes
satires
politiques du début de sa carrière. Elles constituent une résistance
frontale de Levin contre la réalité politique qui prévaut en
Israël au moment de leur création. Ces
satires de
cabaret sont composées d’une série de
sketches entrecoupés de chansons.
Pièces centrées sur des individus, des familles, des amis ou des voisins qui sont représentatifs d’un
microcosme de la société
israélienne.
L’espace dramatique de ces pièces se limite à la maison ou, tout au
plus, au quartier. La ville et le pays sont en dehors du champ. Dans ce
groupe des
comédies, Nurit Yaari identifie trois sous-catégories : les amours et le mariage, la famille et le voisinage.
Cette partie
philosophique et
mythique de l’œuvre de Levin basée sur des
mythes anciens et des textes
bibliques. Ces pièces ont un caractère très différent en termes d’
intrigue et de structure. Mais comme leurs titres
« Agonies et humiliations endurées par les gens » et
« Futilité de la souffrance humaine » le laissent entrevoir, elles tournent toutes autour du thème récurrent de la dégradation et de la
mort.
Résident du
théâtre municipal Caméri à
Tel-Aviv pendant de nombreuses années, Levin crée aussi de nombreuses pièces au théâtre
Habima, le Théâtre National d'
Israël. Il reçoit de nombreuses récompenses en
Israël et à l'étranger (dont le festival d'
Édimbourg)
et ses pièces sont mises en scène dans de nombreux festivals autour du
monde. Les pièces de Levin traitent de la tristesse de la vie et de le
bassesse de l'humanité. Il a été comparé à
Jonathan Swift
pour cet aspect de son œuvre. Levin dénonce la bassesse humaine de
façon tranchante. Qu’il soit oppresseur ou opprimé, aucun personnage
n'est épargné. Dans sa vision du monde, le bonheur est absurde. Pour
lui, la nature humaine est exclusivement déterminée par ses besoins
physiologiques, sans autre perspective. Quelle que soit la forme
théâtrale, Levin met crûment son public face à ce qu’il considère comme
étant l'absurdité essentielle de l'existence humaine.
-Camille
Bon travail de synthèse, Camille!
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