Hadoch Levin est l’auteur de nombreuses
pièces théâtrales telles que Yaacobi et Leidental (2001), Ceux qui
marchent dans l’obscurité (2001), Cabaret (2007), des œuvres toutes
placées dans le registre de la comédie, de la tragédie ou du cabaret satirique.
Hanokh Levin est d’origine israélienne, c’est son pays d’origine qui l’inspira
le plus et qui fut son plus grand sujet d’écriture : il dénonce,
par exemple, la violence induit par la
politique d’occupation de son pays après la guerre de 1968 un an plus tard dans
son œuvre Toi, moi et la prochaine guerre.
Bien que le théâtre soit son activité principale, Levin s’exprime aussi sous d’autres formes : en tant que parolier, auteur littéraire prose et vers , auteur de cinéma et pour la télévision.
Cette année, nous travaillons sur l’une de ses pièces les
plus récentes : Funérailles d’Hiver (2006).Que peut-il se passer quand au même moment dans une famille, un mariage et un enterrement s'apprêtent à être célébrés le même jour? Cette farce surréaliste, fantastique, burlesque et cruelle d'Hanokh Levin, en huit tableaux, d’une rare intensité
dramatique présente un fils
disant ses adieux à sa mère, Alté, mourante, en lui promettant que la famille
sera présente. Or, le jour de l’enterrement de la vieille Alté, la famille fête
l’union de deux enfants. Pour ne pas être obligé de reporter leur mariage tant
attendu, la famille ne doit pas être « au courant » des funérailles.
S’engage alors une course poursuite entre le jeune garçon et la famille
entière.
" Mourir passe encore, mais pourquoi la veille du mariage ?" Cette phrase décrit totalement l'atmosphère qui se dégage de la pièce et les sous entendus dans les dialogues. Si nous essayons de nous mettre à la place de cette famille, il est évident que nous préférerions un mariage gai et festif à un malheureux enterrement.
Hanokh Levin dresse une galerie de portraits formidables, il épingle
l’individualisme, l’égoïsme absolu. La bêtise est un sujet
merveilleux. La comédie
féroce est hilarante, mais il y est aussi question du temps, de la
mort, du deuil. Chacun ne pense au bout du compte
qu’à sa petite personne, ici entre un mariage
et un enterrement. Et aucun d’entre eux ne peut se passer d’aucun
autre ! C’est aussi une histoire de famille, cette
entité délirante à laquelle personne
n’échappe. Funérailles d’hiver
explore toutes les limites des cadres fixés par la tradition familiale
et par la société. Ici, les personnages s’égarent dans les
normes, et frôlent forcément vite la
bêtise ; celle de l’homme perdu dans ses conventions.
Maureen G. Manon R.
Maureen G. Manon R.
Très bien, des remarques précises & pertinentes
RépondreSupprimer"Hadock" : comme le capitaine dans Tintin???
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