jeudi 7 février 2013

Hadoch Levin et son oeuvre



Hadoch Levin est l’auteur de nombreuses pièces théâtrales telles que Yaacobi et Leidental (2001), Ceux qui marchent dans l’obscurité (2001), Cabaret (2007), des œuvres toutes placées dans le registre de la comédie, de la tragédie ou du cabaret satirique. Hanokh Levin est d’origine israélienne, c’est son pays d’origine qui l’inspira le plus et qui fut son plus grand sujet d’écriture : il dénonce, par exemple,  la violence induit par la politique d’occupation de son pays après la guerre de 1968 un an plus tard dans son œuvre Toi, moi et la prochaine guerre. Bien que le théâtre soit son activité principale, Levin s’exprime aussi sous d’autres formes : en tant que parolier, auteur littéraire prose et vers , auteur de cinéma et pour la télévision.

Cette année, nous travaillons sur l’une de ses pièces les plus récentes : Funérailles d’Hiver (2006).Que peut-il se passer quand au même moment dans une famille, un mariage et un enterrement s'apprêtent à être célébrés le même jour? Cette farce surréaliste, fantastique, burlesque et cruelle d'Hanokh Levin, en huit tableaux, d’une rare intensité dramatique présente un fils disant ses adieux à sa mère, Alté, mourante, en lui promettant que la famille sera présente. Or, le jour de l’enterrement de la vieille Alté, la famille fête l’union de deux enfants. Pour ne pas être obligé de reporter leur mariage tant attendu, la famille ne doit pas être « au courant » des funérailles. S’engage alors une course poursuite entre le jeune garçon et la famille entière. 
" Mourir passe encore, mais pourquoi la veille du mariage ?" Cette phrase décrit totalement l'atmosphère qui se dégage de la pièce et les sous entendus dans les dialogues. Si nous essayons de nous mettre à la place de cette famille, il est évident que nous préférerions un mariage gai et festif à un malheureux enterrement.


Hanokh Levin dresse une galerie de portraits formidables, il épingle l’individualisme, l’égoïsme absolu. La bêtise est un sujet merveilleux. La comédie féroce est hilarante, mais il y est aussi question du temps, de la mort, du deuil. Chacun ne pense au bout du compte qu’à sa petite personne, ici entre un mariage et un enterrement. Et aucun d’entre eux ne peut se passer d’aucun autre ! C’est aussi une histoire de famille, cette entité délirante à laquelle personne n’échappe. Funérailles d’hiver explore toutes les limites des cadres fixés par la tradition familiale et par la société. Ici, les personnages s’égarent dans les normes, et frôlent forcément vite la bêtise ; celle de l’homme perdu dans ses conventions.

Maureen G. Manon R. 

2 commentaires:

01. 16. 17. 62. 63.