mercredi 30 janvier 2013

"Une laborieuse entreprise" - Hanokh Levin. Intrigue et Bande-annonce

"Une laborieuse entreprise" - bande-annonce

Une laborieuse entreprise. L'intrigue.  
C’est l’histoire d’un type (Yona) qui se réveille au milieu de la nuit avec l'évidente certitude que sa vie fut merdique…
Pas même un gâchis, mais qu'elle aurait simplement pu ne pas avoir lieu, sans que personne ne s'en aperçoive. Une prise de conscience métaphysique brutale mais revigorante.
Il réveille sa femme (Leviva)  aussi impitoyablement qu'il peut pour engager un combat sans pitié et sans issue. Théâtre de la cruauté. Que l'indicible soit dit le plus férocement possible. Si c’est trop raisonné, cela devient cynique.

Les grandes questions que l’on se pose et que l’on peut trouver exposées de façon très élaborée chez des auteurs plus raisonnables sont exprimés ici avec des mots d'une affligeante banalité, d'une cinglante sincérité qui confine à la torture.
Christophe Sermet, metteur en scène de la pièce (Bruxelles, 2011)

LE TEXTE; 2 EXTRAITS1.«LEVIVA : Yona, asseyons-nous un instant calmement, l’hystérie est passée, viens. Soyons
pragmatiques : où iras-tu et que feras-tu ?
YONA: Je trouverai un hôtel pas trop cher, j’y resterai deux ou trois jours et je me chercherai un studio pas trop cher.
LEVIVA : Et quand tu te seras installé dans ton studio pas trop cher, tu chercheras un frigo pas
trop cher, deux ou trois chaises, un lit pas trop cher, tu t’allongeras dessus, puis tu te relèveras pour
aller chercher une femme pas trop chère. Tu termines ta vie à bon marché. »

2.. « YONA : Je suis un homme fini. Bien obligé de voir la vérité en face : je suis un homme fini.
Comment est-ce arrivé ?
Quand j’étais gosse, j’avais le monde à portée de main.
Comment tout s’est-il défait,
dissout entre mes doigts ?
A questions usées
réponses usées.
Il n’y a que ma détresse qui ne s’use pas.
Increvable, ma détresse.
Elle est là, bien fraîche et bien vivante.
Comment pourrais-je lui dire :
« S’il te plaît, arrête, tu exagères,
les gens vivent et meurent, tous d’une manière
ou d’une autre passent à côté, je n’ai inventé
ni la désillusion ni le désespoir, alors je t’en prie,aie la bonté de t’apaiser.
Du calme… » »

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